Rando ski à Villars

… ou quand tu avais oublié ce que ça fait d’expérimenter une nouvelle activité…

J’avais envie d’essayer cette activité depuis un bon moment et l’occasion s’est présentée récemment en sortie d’équipe, j’en ai donc profité.

J’ai eu la chance d’apprendre le ski alpin petite et c’est une activité que j’affectionne particulièrement. Depuis que j’habite en Suisse avec les montagnes toutes proches j’en profite pour aller skier régulièrement.

Bon j’avoue quand même que le fait d’avoir les montagnes à proximité m’a rendue plus sélective notamment sur les conditions météorologiques, eh oui c’est un vrai luxe d’aller skier seulement quand les conditions sont idéales.

Mais assez parlé du ski de piste, ici je vous parle de mon expérience de ski de rando ou « la peau » comme on a tendance à l’appeler. Si pour la descente le fait de savoir skier est indispensable, pour la montée c’est une autre histoire…

Pour cette première expérience, nous sommes allés dans l’un des rando parc balisés à Villars.

La météo était au rendez vous et il faisait presque chaud.

Il n’y avait pas assez de neige en bas pour rejoindre le sentier balisé tout de suite du coup nous avons du emprunter un bout de piste.

Comme on était en semaine il n’y avait pas trop de monde mais j’imagine que le week end ou pendant les vacances scolaires ça doit être beaucoup moins sympa.

J’avais la chance d’être accompagnée par des personnes qui ont l’habitude et qui m’ont encouragée et guidée tout au long de la balade. Je dis balade mais c’était vraiment intense physiquement.

C’était un effort totalement inconnu pour moi et je dois dire que je n’ai pas vraiment l’habitude de gérer tout ça.

Ça m’a pris un moment à m’adapter au matériel et au fait d’être face à la pente. Ce qui est totalement contre intuitif pour quelqu’un qui a l’habitude de descendre et qui pour monter aurait plutôt tendance à faire l’escalier. 

Les chaussures doivent être souples et au début je les avais trop serrées, je les ai rapidement desserrées et je me suis sentie bien plus libre dans mes mouvements. Mais ça m’a quand même pas mal fatiguée au début.

C’est un sport qui demande une grande coordination, de la souplesse et de la force.

Au bout d’une bonne heure d’effort continu j’ai eu comme l’impression que mes jambes ne voulaient plus avancer. Et pourtant je me sentais bien physiquement, même si j’étais un peu essoufflée. Le fait de lever le ski a chaque pas au lieu de le glisser m’a épuisée bien plus rapidement que je ne le pensais! 

Dans ma tête ça disait “tu n’as pas la condition physique que tu pensais”, “t’es vraiment pas au niveau des autres” … Eh oui je suis humaine!  Même si j’y travaille la comparaison avec les autres revient parfois et pourtant c’était un groupe bienveillant où chacun·e s’encourageant et où chacun·e allait à son rythme. 

D’habitude je ne souffre pas autant, au plutôt devrais-je dire, je ne souffre plus autant.

Depuis que j’ai repris mon corps en mains il y a quelques années, que j’ai perdu du poids et que je fais davantage d’activité physique je me sens en forme et je n’ai pas peur des challenges.

Je n’étais pas partie en me disant que ce serait facile mais quand même en me disant qu’il n’y avait aucune raison pour que ce ne soit pas accessible pour moi. Mais j’ai sous estimé la gestion de l’effort d’endurance, je me suis retrouvée seule face à moi même et mes incertitudes et je suis quand même arrivée en haut.

De toutes façons le chemin emprunté pour redescendre est différent et pour l’atteindre il faut aller au sommet. 

Le fait que ce soit un sentier balisé rend les choses beaucoup plus accessibles surtout pour une première fois. Il y a quand même des endroits bien raides et quelques conversions, mais très peu. 

J’ai plusieurs amis qui font régulièrement de la peau et j’avais une vague idée de ce qu’étaient les conversions mais les expérimenter c’est autre chose…

Faire une conversion c’est en gros faire un demi-tour quand tu es au bout de la piste pour pouvoir continuer à monter en diagonale.

En rando les skis ne sont pas attachés à l’arrière du coup quand on lève le ski il est comme pendu. Tu as l’image? Oui dit comme ça ça semble logique mais en fait quand ça t’arrives, tu te demandes comment faire pour le garder à plat et faire ton demi-tour. Mais avec l’expérience ça vient doucement.  

La descente m’a semblée tellement facile car elle s’est faite par les pistes. Pour les personnes (comme moi) qui n’ont pas l’habitude du hors piste, ça enlève un poids et ça rajoute du plaisir. C’est vraiment une récompense, pile dans ma zone de confort et pas un autre challenge.

Au retour un bon bain, un bon repas, quelques auto massage sur les régions douloureuses et étonnamment aucunes courbatures le lendemain!

En définitive, les paysages sont vraiment magnifiques et la rando permet de les admirer autrement mais j’avoue que j’étais surtout concentrée sur mon effort, à regarder chaque pas et à me concentrer sur l’apprentissage des nouveaux mouvements.  

Et toi tu as déjà essayé cette activité?

Julie

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