| |

Des āsana pour toutes?

Temps de lecture : 2 minutes

« Est-ce que les postures de yoga peuvent être pratiquées par toutes? « 


OUI

Un grand OUI

Mais on va quand même nuancer un peu tout ça.

Nous avons toutes des corps, des coeurs et des esprits différents. C’est d’ailleurs ça qui rend la vie intéressante … Mais … ça veut aussi dire qu’il y a des āsana que l’on est capables de faire et d’autres que l’on ne sera peut être jamais capables de faire. Et c’est okay!

Parfois il s’agit de blocages physiques et d’autres fois il s’agit de blocages émotionnels et mentaux. Parfois nous avons des blessures. Parfois notre corps évolue d’une manière qui nous oblige à modifier notre pratique physique.

C’est pas grave, c’est comme ça, c’est la vie.

En réalité il y a très, très, très peu de choses dans la vie sur lesquelles nous avons un impact direct. Alors autant se concentrer sur ce qu’on peut vraiment impacter. D’ailleurs Marc Aurèle disait déjà la même chose il y a 2000 ans…

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. 

Marc Aurèle

Ce n’est pas parce que notre āsana ne ressemble pas à celui du bouquin ou de l’enseignant qu’il est faux. D’ailleurs tant que le sujet est sur la table, les yogis indiens n’ont pas les mêmes corps que nous et ça ne sert à rien de vouloir reproduire ce qu’ils font (jette un oeil à l’article La Peur de faire faux). D’une part ils passent des heures sur leur tapis chaque jour. Peut être que c’est ton cas mais ce n’est pas le mien. Je pratique certes quotidiennement mais ma pratique évolue régulièrement. En ce moment ma pratique quotidienne d’āsana dure entre 10 et 15 minutes. Le reste est consacré à la méditation et à l’étude des textes (oui l’étude des textes fait partie de la pratique, ça s’appelle swadhyahya). Et pour en revenir aux yogis, la plupart du temps ce sont des hommes. Qui ne sont pas soumis aux cycles menstruels comme les femmes… D’ailleurs un petit conseil, adapte ta pratique physique en fonction de ton cycle. Tu te sentiras moins frustrée quand ton niveau d’énergie sera plus bas et que tu auras l’impression d’être nulle. Accepter l’impermanence des choses nous permet de nous détacher du sentiment d’accomplissement.

Cela amène notre pratique vers un tout autre niveau.

De plus selon les pathologies que tu peux avoir, blessures et autres, certains āsana ne sont pas recommandés. Donc avant de pratiquer assures-toi auprès de ton professionnel de santé ou de ton enseignant que c’est okay de pratiquer.

Ton corps – Tes besoins – Ta pratique

Julie Karleskind

Un bon indicateur ce sont tes sensations physiques. Sentir que ça s’active c’est normal, les fortes douleurs ce n’est pas normal. Et comme pour tout si tu veux progresser dans une posture, on y va petit pas par petit pas et on n’hésite pas à utiliser des accessoires.

Les accessoires ne rendent pas la posture moins avancée, bien au contraire! Ils nous apportent le soutien dont nous avons besoin, comme une bonne amie. Si tu pratiques à la maison tout peut devenir un accessoire: un mur, un canapé, des coussins, un foulard, des boites à chaussures …

C’est l’occasion d’être créative!


Photo de SHVETS production provenant de Pexels

Publications similaires

Laisser un commentaire