Veliko Tarnovo – Велико Търново
Souvent considérée comme la cité des Tsars, Veliko Tarnovo (« VT » ou simplement Tarnovo pour les intimes) est l’ancienne capitale historique du second royaume bulgare (1185-1393). Elle se situe dans l’intérieur des terres, au coeur des Balkans, à environ 220 kilomètres de Sofia et s’organise sur trois collines articulées autour de la rivière Yantra.
Veliko signifie « grand » en Bulgare. Cette ville est donc la grande Tarnovo.
La ville se visite très facilement à pied et l’association « Free Walking Tour VT » propose des visites guidées journalières (l’horaire et la fréquence peuvent varier selon les saisons – se renseigner auprès de l’office du tourisme ou sur la page Facebook de l’association). La visite dure 2 à 3 heures et ce sont des étudiants qui se chargent de nous guider à travers la ville, tout en nous partageant des anecdotes sur leur ville, leur pays et les monuments que l’on peut voir sur le parcours.
Après une introduction complète sur l’histoire de la Bulgarie on y voit un peu plus clair sur la chronologie de ce pays dont l’origine remonte à plus de 2500 ans. Aux Thraces se sont succédés les Grecs, les Romains, les Slaves, l’occupation Ottomane, pour finalement aboutir à une démocratie indépendante qui a rejoint l’Union Européenne en 2007.
Au contraire de chez nous traditionnellement les bulgares disent oui et tournant la tête de gauche à droite (da – да) et non en hochant la tête de haut en bas (né – не). Les personnes ayant voyagé ou vécu à l’étranger se sont quant à elles adaptées aux traditions étrangères ce qui peut amener à des situations cocasses… Petit conseil: évitez les gestes et dites simplement « da » ou « né » cela vous évitera toutes déconvenue!
L’île centrale sur laquelle se trouve le monument aux Assen offre un très joli point de vue sur la ville. Les maisons semblent comme suspendues sur la colline, mélangeant couleurs et rappelant l’Italie.
Le monument en lui-même est particulièrement impressionnant. Erigé à la gloire des frères Assen qui s’insurgèrent contre l’empire byzantin et firent de la ville la capitale du deuxième royaume bulgare au début du 12ème siècle, ce monument date de l’époque soviétique.
On ne pourra que constater la puissance de cette épée qui s’érige vers le ciel et qui n’est pas sans rappeler une forme phallique. Initialement la poignée de l’épée aurait du se trouver à son sommet avec la pointe dans le sol. Ayant été construit durant la période soviétique, période à laquelle tout signe religieux était interdit, la décision a été prise de mettre la poignée en bas afin que l’ensemble ne ressemble pas à une croix.
De nombreuses oeuvres urbaines viennent habiller les ruelles de la ville ce qui lui donne un côté particulièrement accueillant et quelque peu insolite.
La forteresse du Tsarevet s’élève au dessus de la rivière et occupe l’une des collines de la ville.
Retranchée derrière ses grandes murailles, à la fois riche et prospère il ne reste malheureusement que peu de choses de l’opulence d’antan. Quelques ruines aménagées permettent de se faire une idée de la vie médiévale qui animait ce lieu.
Au sommet de la colline se trouve l’église Saint-Sauveur. Cette église est désacralisée et ornée de fresques modernes (elle a été entièrement reconstruite en 1985) racontant l’histoire de la Bulgarie. Les fresques et le lieu en lui-même sont particulièrement sombres il y règne une atmosphère assez étrange, presque malaisante. L’église n’est pas meublée, seuls quelques sièges sont disposés le long des murs afin que l’on puisse admirer les murs comme dans un musée.