Monastère de Rila – Рилски манастир

Située au coeur du massif de Rila une petite route sillonne la montagne et nous amène dans le plus connu des monastères bulgares. Perché à environ 1300 mètres d’altitude, le monastère créé au début du 10ème siècle à proximité du lieu où Ivan Rilski (Jean de Rila (876-946)) avait décidé de se retirer, a été détruit et reconstruit à de nombreuses reprises. Son aspect actuel date de la moitié du 19ème siècle et il reste un haut lieu du christianisme orthodoxe bulgare. 

Classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, ce lieu a joué de nombreux rôles dans l’histoire de la Bulgarie. Durant l’époque ottomane il a permit de préserver la chrétienté et a servi de refuge aux révolutionnaires. 

Lorsque nous sommes arrivés nous avons été surpris par le nombre imposant de visiteurs, les premiers parkings étaient complets et de nombreux véhicules étaient stationnés le long de la route. Nous avons suivi les signes pour rejoindre le parking le plus éloigné et c’était idéal, il était payant mais quasiment vide, ce qui nous a évité de manoeuvrer. Depuis ce parking on rejoint le monastère par un petit chemin boisé le long de la rivière.

Nous avons appris par la suite que le nombre important de visiteurs était probablement du au jour férié de la veille qui tombait un dimanche et qui avait été décalé au lundi. 

Si vous n’avez pas de voiture, de nombreux voyages journaliers sont proposés depuis Sofia (environ 120 kilomètres de la capitale). Le monastère lui même organise des navettes depuis Sofia, toutes les informations se trouvent sur leur site.

En entrant dans le monastère nous découvrons une cour délimitée par des bâtiments aux superbes balustrades en bois. Au centre on trouve l’église de l’Assomption et la tour Hrélio, datant du 14ème siècle.

L’église est richement décorée de fresques autant à l’intérieur qu’à extérieur. On y trouve également des iconoclastes. Le décors est impressionnant et très soigné mais pour ma part je n’ai pas trouvé la spiritualité à laquelle je m’attendais. L’opulence des ornements combiné à l’absence d’assise permettant de prendre le temps de s’imprégner de l’atmosphère du lieu ne correspondent pas à ce dont je suis habituée en termes de lieux de spiritualité.     

Le musée historique rassemble de nombreux objets liturgiques et ethnographiques liés à la vie et à l’histoire du monastère. La pièce maitresse est la croix de Raphaël (Cross of Rafail – 1802), dont les détails sont saisissants. Le moine a passé plus de 12 ans à sculpter minutieusement 650 personnages de la taille d’un grain de riz, on raconte qu’il en aurait perdu la vue.

Si vous en avez l’occasion prenez le temps de visiter les cuisines. Les panneaux explicatifs sont en bulgare mais les objets exposés parlent d’eux même. Nous avons particulièrement été impressionnés par le foyer et les marmites géantes. 

En face de l’entrée nord du monastère se situe une petite boulangerie. La queue ayant légèrement diminuée lors de notre sortie nous avons décidé de tenter l’expérience. La sélection se limite à du pain, des mekitsi (beignet chaud) et des yaourts au lait de brebis. La commande se fait par une petite fenêtre et du sucre glace est à disposition sur les tables à l’extérieur pour accompagner les beignets.   

Nous avons opté pour des mekitsi et du pain et n’avons pas été déçus, c’était délicieux et tout chaud! A ne pas manquer si vous vous rendez au monastère.

Petit conseil: Si vous venez en été faites attention à votre tenue, c’est un lieu de culte et les épaules et jambes couvertes sont de rigueur.

Julie

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