4 jours sur l’île de Shikoku – 四国 – 2ème partie

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Après avoir visité l’ouest et une partie du centre de l’île, nous finissions notre escapade par la préfecture de Kagawa. Takamatsu, son fameux jardin Ritsurin et le santuaire de Kotohira.

Si tu as loupé le début du voyage c’est par ici.

Takamatsu – 高松市

Capitale de la préfecture de Kagawa, Takamatsu est une ville portuaire dans laquelle on se sent bien. Artisanat, spécialités culinaires, visites culturelles, c’est un endroit particulièrement agréable à visiter et pas trop touristique.

Pour la découverte de cette région nous avons été guidés par Eiko et son mari que j’ai rencontrés lors d’un précédent voyage.

Château de Takamatsu – 高松城

Il ne reste pas grand chose d’origine de ce château à part des douves et quelques murs. Mais si tu en as l’occasion fais-y quand même un tour.

La balade pour monter au château est agréable et vue depuis le haut permet d’avoir une vision du port et de l’ile principale de Honshu en face. La rue menant au château est quant à elle bordée de cerisiers. Au printemps c’est splendide!

Jardin Ritsurin – 栗林公園

Probablement le plus beau jardin que j’ai eu l’occasion de visiter au Japon.

J’ai eu la chance de le visiter deux fois de suite. Une première fois le soir (sous la pluie) pour profiter des illuminations et une seconde fois le lendemain matin sous le soleil et le vent. Eiko étant guide pour ce jardin, nous avons eu droit à des visites guidées particulièrement enrichissantes.

Ce jardin date du début de l’ère Edo (soit il y a environ 400 ans) et sa localisation en pied de montage (mont Shiunzan) lui offre un arrière plan fabuleux et le rend différent des autres jardins que j’ai pu visiter. Les couleurs de l’arrière plan changent au fil des saisons grâce à la couleur des arbres.

Bien que le nom Ritsurin signifie « bosquet des châtaigniers », ce jardin a été à l’origine conçu pour accueillir des pins. Et quels pins! Plus de 1400 spécimens se côtoient et certains taillés comme des bonsaïs ont des formes absolument splendides.

Les différents types de pins se distinguent par leurs aiguilles.

Le pin blanc (goyomatsu) comporte des grappes de cinq aiguilles. Les pins noirs (kuromatsu) et rouges (akamatsu) comportent quant à eux des grappes de deux aiguilles.

Les pins blanc et rouges, plus fins et ondulants sont considérés comme féminins. Tandis les pins noirs plus forts sont considérés comme masculins.

Le jardin s’étend sur 75 hectares, il y a donc de quoi faire!

Divers bassins, un jardin botanique, plusieurs bâtiments et un pavillon de thé s’articulent en harmonie pour le plus grand plaisir des visiteurs. On peut y nourrir les carpes et même se prendre pour un seigneur et faire une balade en bateau (wasen).

En plus de toutes les informations sur le jardin, Eiko nous a également amenés aux meilleurs endroits pour les photos.

Voici une petite sélection pour ton plus grand plaisir:

Ce n’est pas flagrant sur la photo mais le pin derrière moi représente une grue sur une tortue. Il s’appelle le « tsuru kame matsu », il est considéré comme le plus beau pin du jardin.

Si tu souhaites en savoir plus sur ce jardin je t’invite à visiter leur site officiel.

Udon – うどん

La préfecture de Kagawa est célèbre pour ses udon et en particuliers les sanuki udon (讃岐うどん).

Les udon sont des nouilles japonaises à base de farine de froment. Elles sont assez épaisses et généralement servies dans un bouillon dashi (bouillon à base de poisson).

Leur épaisseur rend la texture intéressante à la fois fondante et légèrement caoutchouteuse.

Les udons s’accompagnent souvent de friture (tempera) et de cébettes ciselées.

C’est délicieux!

Comme tu peux le constater j’ai aussi testé la version avec du radis blanc (daikon) râpé.

Dans le restaurant dans lequel nous étions, des daikons étaient à disposition pour que les clients puissent le râper à leur convenance. J’ai donc appris à râper le radis comme une vraie professionnelle!

Légèrement piquant, le daikon est un incontournable de la cuisine japonaise, il ajoute du goût au plat et favorise la digestion.

De quoi mettre l’eau à la bouche!

Restaurant traditionel japonais

Malheureusement je n’ai pas noté le nom de ce restaurant… mais si tu as l’occasion de souper avec des japonais profites de leurs adresses secrètes!

C’est le type de restaurant dans lequel le chef choisi ce qu’il a envie de cuisiner pour toi. Assis au comptoir, les plats se succèdent et tu peux échanger avec le chef, tout en l’observant exercer son savoir faire.

Une expérience formidable et un délice pour les yeux et les papilles!

Kotohira – 琴平町

Toujours en compagnie de mon amie Eiko et de son mari, nous nous sommes rendus à Kotohira. Ce petit village typique de montagne est situé dans la préfecture de Kagawa à l’extérieur de Takamatsu et abrite un autre sanctuaire du pèlerinage des 88 temples, le Kotohira-gū (金刀比羅宮).

Lorsque l’on arrive dans ce petit village on a l’impression de remonter le temps. Les rues sont étroites et bordées de petits commerces et l’atmosphère rappelle de vieux films japonais.

Si tu cherches une visite en dehors des sentiers battus, je te recommande ce lieu.

Pour accéder au sanctuaire il faut être patient… Environ 800 marches nous attendent pour atteindre le premier palier et au total environ 1400 pour arriver au sommet.

L’ascension en vaut la peine et si tu y va à ton rythme, elle est accessible. Le chemin est boisé, il y fait frais et même si les marches sont parfois hautes et irrégulières tu peux tout à fait t’arrêter en cours de route.

Observes les pèlerins, reprends ton souffle et continues simplement ton ascension. Au début du chemin il y a même des boutiques de part et d’autre de la voie, l’occasion de prendre une petite pause!

Et si tu as un petit creux, fais comme nous et profitez d’un parfait (miam) !

Je n’avais jamais entendu parler de ce dessert avant de voyager au Japon. Mais à priori c’est quelque chose de très populaire.

De la glace, du nappage, des fruits frais ou confits, de la chantilly et un peu de croustillant, voici le secret de ce dessert certes très joli mais plutôt consistant. C’est plus une collation qu’un dessert.

Dans le mien il y avait entre autre de la glace au matcha, de la pâte de haricots rouges, des fruits au sirop, de la chantilly et des oiri (des espèces de petites boules de sucre colorées généralement proposées comme confiserie dans les mariages).

De quoi donner l’énergie nécessaire pour terminer l’ascension!

Ce sanctuaire est le plus grand de l’île et il est dédié aux marins et aux pêcheurs.

On y retrouve de nombreux objects et offrandes liés à ce culte.

L’ascension en valait la peine tant la vue sur la ville et les montagnes environnantes y est spectaculaire.

Pour terminer cette escapade sur l’île de Shikoku, je te laisse avec une vue de la mer intérieure sous le vent.

J’aime quand la nature s’exprime et toi?

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