Les émotions sont comme des rivières, laisse-les couler. Ne les retiens pas, laisse-les s’exprimer.
Laisse venir ce qui vient mais ne t’y attache pas car les émotions qui te traversent ne sont pas toi. La frustration, la joie, la colère, l’envie, le désir, la rage … Le spectre des émotions est large et varié. Chaque émotion a sa raison d’être mais c’est simplement un indicateur. Ce n’est pas TOI.
Tu n’es pas tes émotions et tu n’es pas non plus tes réactions. C’est là où laisser s’exprimer ce qui doit l’être et passer à autre chose est indispensable.
Comme dirait mon enseignant de yoga Prasad Rangnekar “Emotions are like rivers, let them flow. Don’t repress, but express.” Les émotions sont comme des rivières, laisse-les couler. Ne les retiens pas, laisse-les s’exprimer.
Apprendre à travailler avec le corps, l’esprit, les émotions … et non contre. Même quand c’est difficile, même quand on ne comprend pas trop ce qui nous arrive. Si quelque chose se manifeste en nous, c’est qu’il se passe quelque chose à l’intérieur. Apprendre à observer, à s’observer c’est d’ailleurs la base de la technique de méditation Vipassanā que je pratique quotidiennement depuis maintenant 3 ans.
Récemment j’ai glissé sur un chemin de montagne (rien de grave juste quelques hématomes et une petite entorse) mais ça m’a remis face à moi même et ça a fait ressortir le petit diable du “i’m not good enough”. Le saboteur interne qui guette la moindre brèche pour sortir de sa tanière.
Le lendemain j’ai pleuré, j’étais frustrée, j’étais en colère … parce que j’aurais pu faire plus attention, parce que je suis tellement nulle que j’ai réussi à me blesser en marchant (et à me faire bien mal pour une chute à hauteur d’humain!), parce que j’allais être un boulet pour mes potes avec qui j’avais à la base prévu de grimper … bref un flot de pensées totalement exagéré et disproportionné!
Mais au final j’ai respiré et j’ai laissé couler la rivière. Ce n’était pas agréable, je n’étais pas à l’aise, je n’avais pas envie qu’on me voit dans ma vulnérabilité, mais j’ai laissé faire… d’une part parce que je ne pouvais pas vraiment faire autrement. Et d’autre part parce que je savais que c’était nécessaire. Ca a duré un moment mais ça a fini par passer.
Et j’ai réalisé tout le chemin parcouru ces dernières années! Quand le yoga s’est présenté à moi j’avais à peine 22 ans et je n’aurais jamais pu imaginer toutes les répercussions futures.
Lorsque l’on ouvre la porte du travail sur soi on ne peut plus revenir en arrière. Un peu comme la fameuse boîte de Pandore. Je pensais que le yoga m’apporterai instantanément calme et sérénité mais c’est beaucoup plus complexe que cela.
Toutes ces pratiques quotidiennes de yoga, de méditation, de mouvement, ce travail sur mon système nerveux, sur mon corps, apprendre à le contrôler, à le conscientiser, à l’observer. Toutes ces heures consacrées à la lecture, aux études, à la transmission. Les échanges avec mes clients, mes élèves, mes proches, les diverses thérapies …
Tout ça mis bout à bout c’est ce qui m’a appris à calmer mon esprit et à grandir. Même quand ça fait peur, même quand on se sent submergé.
A laisser faire pour finalement accepter une main tendue, mettre mon égo de côté et passer à autre chose.
Parce qu’on ne peut pas changer ce qui nous arrive mais on peut choisir la manière dont on y réagit.
Avec Amour ♡
Julie
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