Tokyo_Sakuras_2018

La renaissance du printemps

Temps de lecture : 4 minutes

L’opportunité d’une transformation.

La vie est faite de cycles, de passages. Parfois subis parfois choisis. Parfois plaisants parfois non plaisants. C’est comme ça. Ce n’est pas un choix. C’est le processus la vie. C’est possible que ça ne me plaise pas, c’est okay, ce n’est qu’une perception.

Et les saisons font partie de ces nombreux cycles. Chaque chose est impermanente, elle nait, elle vit et elle meure. La nature l’a bien compris et nous le rappelle quand on y prête attention. Chaque chose qui pousse le fait à un moment précis. Les animaux se reproduisent à des périodes spécifiques. Mais pour les humains c’est un peu différent, nous ne sommes pas soumis aux cycles des saisons de la même manière.

Si on jette un oeil à ce qui se passe autour de nous, peu de gens ressemblent au printemps.  Beaucoup d’entre nous ressemblent à l’hiver, froids, arrogants, distants, des visages fermés, des regards qui se détournent. Bien loin du printemps, coloré, exubérant et joyeux, des sourires et des yeux qui pétillent. Comme si nous ne faisions guère attention à la vie autour de nous. 

Et si on apprenait à être en synchronisation avec ces cycles? A s’accorder avec ce que la vie peut nous apporter. La nature ne nous soumet pas aux saisons. Peut-être nous a-t-elle laissé ce choix délibérément pensant qu’on était futés? Peut-être pensait-elle qu’on choisirait le printemps 365 jours par an? Mais il semblerait qu’on se soit un peu perdus en chemin… car nous avons majoritairement choisi l’hiver. 

Heureusement par moment nous avons des flashs de printemps et ça fait tellement de bien!

Peut-être qu’on pourrait faire un effort pour que ce ne soit pas seulement des flashs?

La vie est interconnectée, c’est une transaction constante. Donner, recevoir, recevoir, donner, donner, recevoir personne ne peut y échapper. Alors peut être qu’on pourrait donner de la joie, de l’amour, de la beauté au lieu de la peur, des réticences et de l’évitement?

If you are like springtime within yourself, you will be joyful and exuberant. No one will have to tell you when to give, when to take. You will know what to do with life.

Sadhguru

De l’obscurité à la lumière, le printemps fait suite à l’hiver. Nous invitant en douceur à sortir le nez dehors et s’ouvrir au monde. Comme une promesse d’éclosion des graines que l’on a déjà semées. Comme une montée d’énergie après la phase d’introspection de l’hiver. 

La nature nous embaume de ses fragrances. Nous émerveille de ses fleurs. Les oiseaux nous envoutent avec leur chants.

Comme si tout doucement chacun s’éveillait suite à la léthargie hivernale. Prêt à prendre la place qui lui revient de droit.

L’occasion de se réinventer?

Peut être.

En temps que femme, ces cycles nous influencent d’autant plus et tout au long de l’année. Chaque mois ils nous rappellent notre nature cyclique intrinsèque. Et à quel point chaque chose est impermanente.  Nos niveaux d’énergie fluctuent, tout comme notre moral et nos émotions. Ce n’est pas bien ou pas bien. C’est simplement ce qui est. L’ordre des choses.

Selon Miranda Gray et ses archétypes du cycle féminin la déesse de la Vierge du Printemps correspond à la phase juste avant l’ovulation. Justement la phase durant laquelle la femme se sent pleine d’énergie et de confiance, prête à potentiellement accueillir l’origine de la vie. Les fleurs des arbres ne sont-elles pas annonciatrices des fruits à venir? 

J’ai envie de dire que j’ai toujours aimé le printemps. Mais c’est faux. J’aime le printemps seulement depuis que j’observe ce qui se passe autour de moi. Depuis que je suis davantage en connexion avec moi-même et avec ce qui m’entoure. Je n’avais jamais prêté attention aux saisons avant. 

Jusqu’à me prendre de passion pour le Japon et pour les fleurs de cerisiers. Souvenirs d’un amour perdu et découverte d’une culture où la beauté et le symbolisme prennent tout leur sens. 

Métaphore de l’existence humaine par excellente. La floraison des sakuras représente la naissance, la vie et la mort. Une vie plein de joie, de beauté et d’exubérance. Courte, intense, glorieuse et puissante. La floraison dure à peine deux semaines, nous rappelant à quel point la vie et courte, transitoire et fugace. Laissant la place à un futur plein de possibilités, de nouveaux rêves, de nouveaux espoirs. 

Pourquoi ne pas s’émerveiller de notre passage sur terre avec la même joie et la même passion?  

Pourquoi ne pas voir la beauté dans ce qui nous entoure au quotidien?

Nos amis, notre famille, le regard plein d’amour de notre compagnon, un chat qui dort, les vagues sur un lac, le rire d’un enfant, le sourire d’un inconnu, la bienveillance d’une personne âgée… 

Cultiver la joie au quotidien avec optimiste, en se rappelant que chaque chose est cyclique et que par conséquent elle aura une fin. Cyclique ne peut pas nécessairement dire éphémère. Certains cycles durent longtemps, d’autres moins mais éventuellement ils se terminent. C’est la vie, c’est comme ça.

All things are impermanent.

They arise and they pass away.

To be in harmony with this truth, brings great happiness.

Grace Fisher (Impermanent chant) 

Il y a quelques années, j’ai tatoué ces fleurs de cerisiers sur mes côtes. Comme un rappel de la beauté, de l’éphémère mais aussi du renouveau qui chaque année à la même période ne manque de nous éblouir et de nous faire rêver.  

PrinTemps

Temps de renouveau

Temps d’optimisme

J’ai l’impression d’être soumise aux saisons et ces deux dernières années je l’ai ressenti fortement. Comme si l’hiver m’invitait à l’introspection, à me retirer du monde. Et comme si le printemps m’invitait (enfin) à ressortir de ma coquille, à me remettre au travail et à impacter le monde.

Mais si après tout c’était simplement un état d’esprit qu’on cultive de l’intérieur? 

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