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Le Yoga au quotidien : les Yamas

Temps de lecture : 12 minutes

The success of yoga does not lie in the ability to perform postures but in how it positively changes the way we live our lives and relationships.

T.K.V Desikachar

L’essence même du yoga commence en dehors du tapis. 

Cette leçon il m’a fallut des années pour la comprendre et l’intégrer à mon quotidien! Et pourtant j’ai habité en Inde… la terre mère du Yoga. Là où le yoga fait partie intégrante de la culture. 

Comme la majorité des gens, le yoga a fait son entrée dans ma vie à travers la pratique des asanas (les postures). Et c’est seulement lorsque j’ai commencé à pratiquer régulièrement que j’ai pu goûter aux fruits de « l’arbre yoga ». 

Sans expérimenter, on se reste dans le mental, à imaginer ce que tel ou tel concept peut représenter. Ayant travaillé pour un centre de yoga, j’ai beaucoup intellectualisé les concepts sans vraiment les comprendre ni les intégrer à mon quotidien. 

Mais quelle erreur!

Quand on veut savoir quel goût a un fruit, le plus simple c’est de le goûter non? 

Eh bien, c’est la même chose avec le Yoga! Expérimenter le yoga à tous les niveaux permet d’en expérimenter les sensations. Je ne dis pas que c’est facile, au contraire c’est un job à temps plein. Mais chaque petite expérimentation est une victoire et un pas de plus vers la réalisation de soi.

Lorsque l’on étudie les textes anciens – notamment les Yoga Sutras de Patanjali – on découvre une vision globale du yoga. Le yoga qui est arrivé jusqu’à nous descend du Raja Yoga. Il se compose de 8 branches (que tu peux retrouver dans l’article consacré à l’ashtanga vinyasa).

Les deux premières branches du Raja Yoga (Yama et Niyama) sont des codes de conduite. Ces codes servent de guides sur et en dehors du tapis. Les Yamas concernent principalement la manière de se comporter avec les autres. Les Nyamas la manière d’intéragir avec soi-même.

Le yoga ce n’est pas quelque chose que l’on fait, c’est plutôt quelque chose que l’on est. On choisit d’être yogis, ou d’intégrer le yoga à son quotidien. Pas de faire du yoga. Le Yoga n’est pas une pratique passive. Ce n’est pas quelque chose que tu mets de côté une fois que le tapis est rangé.

Comme le dit si bien Dr Ganesh Rao  « Yoga is not a style of life it’s a lifestyle »

Je te l’accorde c’est assez subtile…

S’engager sur le chemin du yoga, ce n’est pas uniquement chercher à contrôler ses actions. C’est également tendre à contrôler sa parole et ses pensées. Choisir de vivre en accord avec les principes éthiques du yoga, c’est s’engager dans la voie de l’amour, de la paix, de la justice. Pour soi-même, pour les autres et pour tous les êtres du monde.

Les Yamas correspondent aux observations éthiques qui visent à harmoniser les relations avec les personnes qui nous entourent. Ces principes nous indiquent les comportements, pensées et paroles à adopter envers les autres.

Etre connecté à son environment est indispensable pour atteindre la réalisation de soi. Si tu choisis d’aller vivre seul·e en haut d’une montagne. D’élever des chèvres au milieux de la forêt. Ou encore d’habiter seul·e dans une grotte. Peut être que la réalisation de soi est possible en restant isolé·e, sans interaction avec l’autre. 

Mais dans le monde dans lequel nous vivons c’est un peu plus complexe… Selon moi, nourrir ce qui est bon et beau dans notre vie quotidienne, en interaction avec les personnes qui en font partie, est indispensable pour nous guider et nous accompagner sur le chemin de l’éveil.

J’aimerai donc te proposer un voyage à la découverte des Yamas.

Yama consists of nonviolence, truthfulness, non-stealing, continence and non-greed.

Yoga Sutra de Patanjali II.30

Les Yamas se composent des 5 éléments suivants:

Ahimsa

non-violence envers les autres et soi-même à tous les niveaux physiques, émotionnels et mentaux 

La non-violence physique ça parait assez logique (on a tous·tes en tête l’image de Gandhi). La non-violence aux autres niveaux c’est peut-être un peu moins naturel. 

De quelle manière je me comporte dans l’optique de faire le moins de mal possible à moi-même et aux gens, aux animaux, à l’environnement  qui m’entourent? Est-ce que j’ai tendance à pousser mon corps dans des asanas pour lesquels il n’est pas prêt? Est-ce que j’ai tendance à retenir un peu trop longtemps mon souffle dans les pranayamas? Est-ce que cette araignée méritait vraiment de mourrir?

Dans notre quotidien nous nuisons tous·tes volontairement ou involontairement aux autres êtres. Et ce principe peut être mis en pratique des milliers de fois par jour!

Eh oui …. t’as pas trop respecté ahimsa en écrasant ce moustique sur ta jambe… 

Pratiquer la gentillesse en premier lieu. S’abstenir de faire délibérément du mal aux autres (leur éviter une douleur inutile). C’est cultiver la non-violence. Note bien le mot « délibérément » dans la phrase précédente, tout est question d’intention. Evidement qu’il nous arrive de faire du mal autour de nous mais il y a une énorme différence entre le faire consciemment ou non consciemment. Plus tu te rends compte de l’impact que tu as autour de toi. Plus tu prends conscience que ce que tu dis, fais ou penses impacte ton mode de vie et celui des gens autour de toi.

Peut être que comme moi tu es plutôt calme et posé·e de nature. Et pourtant ça m’arrive quand même de pester contre la voiture devant moi qui n’a pas démarré au feu vert. De me dire en arrivant au bureau que Micheline aurait pu choisir une tenue plus seyante. Ou de râler contre mon chat qui est encore monté sur le clavier de l’ordinateur. 

En promouvant des pratiques telles que la compassion, l’amour, la patience, l’amour de soi, la compréhension, l’ouverture, la non-discrimination envers moi même et les autres et le mérite. Je m’approche de cet idéal de non-violence. 

Le yoga encourage, pas à pas, à cultiver de meilleures habitudes. L’objectif n’est pas de supprimer tes sentiments mais plutôt d’apprendre à les apprivoiser. A mesure que tu domptes tes émotions, que tu apprends à les canaliser et tu te rends compte que rien n’est aussi grave qu’il n’y parait. Tu relativises. Tu réagis de manière moins irrationnelle. Et tu peux de plus en plus facilement te laisser porter par le courant (go with the flow) de manière consciente.

Je t’invite toujours à la mesure dans tes actes, tes pensées tes mots. Respecter ahimsa ce n’est pas non plus aller dans l’excès inverse et succomber à un sentiment de culpabilité extrême. Sombrer dans la culpabilité et la négativité est une autre forme de violence envers soi-même et ce n’est pas vraiment ce que l’on recherche ici.

Quand tu te rends compte que tu glisses d’un côté ou de l’autre fais une pause sacrée. Prends conscience de la situation  et changes ton comportement physique, mental et verbal dans la bonne direction.

Pistes de réflexion

  • Quelles sont les réactions automatique que j’ai eu aujourd’hui?
  • Comment sont mes pensées envers les gens qui m’entourent? Sont-elles pessimistes, optimistes ou réalistes?
  • Ai-je volontairement ou involontairement blessé un être de mon entourage aujourd’hui?

Mantras

  • Je me respecte et je respecte les personnes avec lesquelles j’interagis.
  • Je prends conscience de mes réactions automatiques.
  • J’agis, je pense et parle avec bienveillance. 

Satya

Honnêteté, être vrai, en accord avec sa nature et avec les autres

« Je jure de dire la vérité et rien que la vérité »

Sacré paris… surtout quand on sait que la vérité d’aujourd’hui ne sera pas forcément la vérité de demain! C’est d’ailleurs okay et tout à fait normal. 

Qu’est ce que c’est une personne honnête? 

Quelqu’un qui exprime exactement ce qu’elle pense et qui agit en fonction.  Ça a l’air simple comme ça…

Alors pourquoi est-ce que c’est si compliqué?

  • Probablement parce qu’on ne sait pas toujours ce qu’on ressent. 
  • Parce que ce qu’on ressent n’est pas toujours bienvenu.
  • Parce qu’on se sent vulnérable quand on agit, pense, parle en accord avec nous même.
  • Parce qu’on a peur de blesser nos proches.
  • Parce qu’on ne sait pas forcément comment exprimer ce qu’on ressens.
  • Parce que parfois sans vraiment savoir pourquoi on agit d’une manière différente de nos pensées.

Et pourtant nous devrions tous·tes apprendre à regarder à l’intérieur de nous pour trouver le meilleur moyen de nous exprimer.

La parole et les mots sont des outils puissants qui peuvent influencer la vie des personnes qui nous entourent. Dans les 4 accord toltèques, Don Miguel Ruiz parle du poids des mots en utilisant les termes « magie noire » et « magie blanche ». La magie noire influant les croyances de manière négative et la magie blanche influant les croyances de manière positive. Lorsque l’on prend conscience que les mots peuvent créer du bonheur et/ou de la souffrance, les choisir avec soin prend tout son sens. Je choisis donc de servir ceux·elles qui m’entourent et utilise la parole et l’écoute pour inspirer la confiance, la joie et la positivité. 

D’ailleurs on peut rebondir sur le 1er accord toltèque « je pratique la parole impeccable » et l’élargir à « je pratique la parole, la pensée et les actions impeccables ». Le yoga nous invite à l’harmonie, la paix, la réconciliation. L’écoute de la vérité permet d’atteindre cet était de paix et d’harmonie avec l’autre mais également avec soi-même. 

Pratiquer satya privilégie les choses simples et claires. Se cacher la vérité à soi même ou à l’autre entraîne souvent des choses bien plus complexes qu’on se l’imagine… On se dit qu’un petit mensonge n’a jamais fait de mal à personne et on finit par s’empêtrer dans une histoire qui n’a plus ni queue ni tête. 

Il existe d’ailleurs un courant récent qui s’appelle l’Honnêteté Radicale (radical honnesty). Que je t’invite à découvrir ici. Je trouve le concept assez intéressant. Néanmoins ce qui me pose problème avec ce concept c’est la manière et la difficulté de le combiner avec ahimsa.

Appliquer satya et dire la vérité c’est une chose, mais qu’en est-il lorsque la vérité implique de la violence? Je trouve que cette antisèche de Jonathan Lehmann permet de trouver un bon compromis : « Je privilégie l’utilité à la vérité ».Dans la vie c’est très rare que les choses soient noires ou blanches, la plupart du temps c’est gris (Un beau gris évidemment! Peut-être même de l’argenté pailleté). Si pratiquer satya et dire la vérité implique de nuire à une personne plutôt que de la servir, je pense qu’il est plus sage de conserver le silence. Tout comme pour ahimsa c’est l’intention qui compte. 

Si l’intention est noble, pratiquer satya renforcera et rendra la relation plus pure. 

Pistes de réflexion

  • Est ce que ça t’es déjà arrivé de dire à quelqu’un que tu n’étais pas dispo alors qu’en fait t’avais juste pas envie de sortir?
  • Est-ce que tu as déjà dit à ta pote, « cette robe te va hyper bien » alors que tu trouvais que ça ne flattait pas tellement sa morpho?
  • Est-ce que tu essaies de te convaincre de certaines choses pour éviter de sortir du lot?

Mantras

  • Je suis honnête dans mes propos. 
  • Je suis vraie et juste envers moi-même et envers les personnes avec lesquelles j’interagis.
  • Je suis authentique et je reste fidèle à moi-même.

Asteya

Ne pas voler.

On a tous·tes été élevé·es dans l’idée que braquer une banque c’était quelque chose de mal. Le vol de bien matériels nous parait donc assez logiquement quelque chose qu’il ne faut pas faire.

Néanmoins asteya va au delà du vol physique. Cela concerne également les choses immatérielles et de nombreux aspects de notre quotidien. Par exemple s’attribuer les mérites d’une autre personne sans la créditer ou priver une personne d’une récompense qui lui est due est considéré comme du vol.

Peut être que ça t’es déjà arrivé de faire passée l’idée d’une autre personne pour la tienne (consciemment ou non) . Peut être qu’au lycée tu avais piqué le petit ami de ta meilleure pote (volontairement ou non). Peut être que tu ramènes régulièrement des fournitures de bureau du travail à la maison en pensant que ça t’appartient. Peut être que …. je te lisse compléter la liste!

Vivre une vie satisfaisante est une vie dans laquelle donner et recevoir sont élégamment en équilibre. En apprenant à me positionner contre l’envie et la convoitise, j’apprend à cultiver l’autosuffisance. En prenant conscience que ce dont j’ai besoin est ici et maintenant à l’intérieur de moi, je cultive un sentiment d’exhaustivité et je passe au de la de mes envies. Je ne ressens pas le besoin de voler ou de m’approprier quelque chose car tout est déjà en moi. Respecter asteya c’est vivre dans ce sentiment d’abondance. Ce sentiment qui nous fait sentir à notre place ici et maintenant. 

Cultiver la gratitude et la générosité au quotidien sont de véritables alliés dans la pratique d’asteya.

Célébrer ce qui est à l’autre, célébrer ce qui est déjà en nous.

Pistes de réflexion

  • As-tu tendance à te comparer à l’autre et à envier sa situation?
  • T’es tu volontairement ou non approprié une idée qui n’était pas la tienne aujourd’hui?
  • As-tu déjà retiré ton amour à quelqu’un de ton entourage parce que tu pensais qu’il·elle ne le méritait plus?

Mantras

  • Ma vie est parfaite comme elle est, je la célèbre à chaque instant
  • Ce dont j’ai besoin est à l’intérieur de moi, j’écoute mon intuition
  • Donner et recevoir sont harmonieusement en équilibre dans ma vie

Brahmacharya

Modération à tous les niveaux corps, esprit et parole.

Souvent brahmacharya est traduit par chasteté ou abstinence. Comme pour les autres yamas, on parle de chasteté en terme d’actions, de paroles et de pensées pas uniquement de sexe.

Néanmoins, ce yama fait davantage de sens pour moi lorsqu’on parle de modération ou éventuellement de contrôle. Le terme de chasteté fait référence à une abstinence, un interdit. D’une part je ne suis pas fan des interdits et d’autre part je ne trouve pas cela très pertinent dans le monde dans lequel je vis. Utiliser notre énergie sexuelle sans la canaliser. Courir d’un évènement à l’autre sans prendre un moment pour soi. Déverser un flot de paroles interminable. Ces choses sont autant de manières de nous épuiser et de nous éloigner de notre chemin spirituel.

Modérer son énergie peut avoir lieu à différents niveau. En canalisant notre respiration, notre énergie sexuelle et notre énergie vitale, le prana. La sexualité dégage énormément d’énergie. Je pense donc qu’il est important de l’utiliser d’une manière qui nous rapproche d’une conscience plus élevée. 

Chérir son énergie au quotidien c’est prendre conscience de l’aspect sacré de l’énergie. C’est aussi accepter que chaque jour est différent. Nos limites changent, évoluent, fluctuent. Se répéter et s’honorer c’est aussi respecter et honorer ces limites changeantes et les limites changeantes des gens autour de nous. S’il y a bien une seule constante, c’est le mouvement.

Préserver, canaliser et contrôler notre propre énergie permet de préserver la relation à l’autre. Dans une bonne énergie on privilégie une relation positive qui permet à chacun·e de grandir.

Parfois je n’ose pas dire non, et je fais des choses à contre coeur.  C’est dans ces moments la, souvent, je me rend compte que je ne suis pas vraiment présente dans le moment. Je ne respecte pas mes limites, et il ne ressort pas grand chose de ce que je suis en train de faire. Suivre brahmacharya permet de cultiver de meilleurs relations avec soi même et avec l’autre.

Pistes de réflexion

  • Est-ce que j’ai tendance à parler sans cesse, parfois juste pour combler le silence?
  • Est-ce que j’ai tendance à remplir mon agenda d’activités?
  • Est-ce que j’ai tendance à multiplier les relations sans m’investir vraiment dans ce que je fais?

Mantras

  • J’écoute les signaux de mon corps et je respecte mon niveau d’énergie.
  • L’énergie est sacrée et je la traite comme telle.
  • J’honore mes limites et celles des autres.

Aparigraha

Non possession

Garder uniquement l’essentiel, ne pas s’attacher, ne pas accumuler.

Souvent on a tendance à courir après les choses, les informations, les personnes. A rechercher le bonheur à l’extérieur de nous. On pense que cette nouvelle robe, cette nouvelle voiture, cette nouvelle relation, cette nouvelle formation va nous apporter un bonheur inconditionnel. 

L’avidité c’est la recherche de ce bonheur qui a échoué, c’est cette envie qu’on a d’en vouloir toujours plus. Plus vite, plus fort, plus grand, plus beau, plus plus.

Aparigraha nous invite au contraire à cultiver la simplicité. A arrêter de vouloir s’emparer de tout ce qui nous entoure. Nous avons la chance de vivre dans un monde où il y a encore suffisamment de ressources pour chacun·e sans que nous ayons à nous emparer des ressources de l’autre. En relâchant l’emprise de l’égo cupide et en revenant à ici et maintenant on se rend compte qu’on a besoin de rien pour être heureux·se. « Il faut se satisfaire du nécessaire » chantait d’ailleurs Baloo.  

D’ailleurs lorsqu’on est vraiment dans l’instant présent, on ne se soucie ni de l’avenir, ni du passé et tout va bien. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter. J’ai tout ce qu’il me faut, je ne ressens ni la perte ni l’attachement.

Peut être que ça t’arrive aussi parfois de rencontrer des gens avec qui c’est facile. Comme si vous vous connaissiez depuis toujours. La relation est magique, il n’y a aucune attente simplement un moment suspendu où tout est simple, naturel, comme une rivière qui coule dans son lit. En pratiquant aparigraha, on se sent libre. On n’a pas peur ni de partager, ni de donner à l’autre son abondance intérieure.  

Et là.. BAM … l’égo cupide se met en route. C’était trop bien ce moment. Mais est-ce que je vais revoir cette personne? Quand est-ce que je vais revoir cette personne? Comment va évoluer la relation?  STOP. Aparigraha c’est aussi prendre conscience que l’impermanence est la seule constante. Que l’impermanence fait partie de la vie. En acceptant que le changement est la constante, que chaque chose est temporaire,  cyclique je trouve la liberté. 

Je m’engage à cultiver la vision de compassion pour développer plus de liberté vis a vis de l’attachement et m’aider à me détacher de mes attentes. Je m’autorise à laisser partir, mes envies, mes dégouts, mes attentes pour ne garder que l’essentiel, ce qui nourrit mon essence. 

Pistes de réflexion

  • Comment je me situe vis à vis de ma relation avec la consommation? 
  • Est-ce que je consomme toujours plus de contenu, de biens matériel , de relations , de nourriture?
  • Quel est mon niveau d’attachement, vis a vis des choses, des personnes?

Mantras

  • Le bonheur se situe ici et maintenant
  • Je n’ai besoin de rien pour être heureux·se
  • L’impermanence est la seule constante

Les Yamas sont-ils toujours d’actualité?

Nous vivons dans un monde en constante évolution, plein de changements, d’adaptation constantes.

Suivre les principes éthiques du yoga permet de créer son propre bonheur. Un bonheur qui vient de l’intérieur de nous. En harmonie avec le monde qui nous entoure. Lorsqu’on y réfléchit, on se rend compte que les yamas sont des valeurs universelles. Cultiver une vie de respect, vérité, compassion, bienveillance, générosité et paix permet de tendre vers l’élévation commune des consciences.

Intégrer les Yamas, c’est comme avoir un petit guide supplémentaire qui vient donner un support à ton guide ultime. Que tu peux nommer moi-sage, intuition, grand mère feuillage … Ces principes ne sont en aucun cas une question de vrai et de faux, de juste et d’injuste, de bien et de mal. Tout est relatif et bien que satya découle d’une vérité absolue, je pense que chacun·e d’entre nous vis sa propre et unique réalité.

Au final c’est toujours cet être, cette chose, cette intuition qui a la réponse. Même si tu ne veux pas l’entendre…

Bien sur, on a tous·tes des moments où on fait, dit, pense des choses. Puis on se rend compte que peut être c’était pas la meilleure chose à faire, dire, penser. Et c’est okay. Et ça arrive. Mais si au moment ou tu as agis, dit, pensé, tu avais un peu plus écouté cette petite voix à l’intérieur de toi, si tu avais agit, pensé, dit en conscience il se serait passé quoi? 

En intégrant les Yamas (et les Nyamas par la même occasion: les principes envers soi même) à son quotidien on se rapproche de sa véritable nature. On se permet de vivre une vie davantage alignée avec ce qui nous entoure. 

Ecouter cette guidante intérieure, nous amène à tendre vers une croissance personnelle, émotionnelle, physique et spirituelles. Le but ultime étant de ne fait plus qu’un avec l’Univers, le Divin, quelque soit le nom que l’on donne à cette force plus grande que nous. 

Sources et inspirations:

  • Embrace yoga’s roots courageous ways to deepen your yoga practice – Susanna Barkataki
  • Le Yoga pour les nuls – Georg Feuerstein et Larry Payne
  • The Yoga sutras of Patanjali – Translation and commentary by Sri Swami Satchidananda
  • All Yoga teacher training
  • Sushmuna Teacher training
  • Ashtanga Yoga – David Swenson
  • Les antisèches du bonheur – Jonathan Lehmann
  • Les 4 accord toltèques – Don Miguel Ruiz

Photo de Eternal Happiness provenant de Pexels

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